Le peuple à plumes du petit bois

Une prairie sépare le jardin d'un petit bois de peupliers et de saules têtards.

Situé dans une cuvette et recevant donc toutes les eaux des prairies environnantes, ce bois se transforme en zone marécageuse au cours de l'hiver jusqu'à ce que les arbres utilisent celle-ci en période de fortes chaleurs. Autant vous dire qu'en ce moment, avec toute la pluie tombée, de l'eau, il y en a encore à volonté !

J'aime cet endroit sauvage d'où se dégage un certain mystère qui ferait presque penser à forêt enchantée...

Cet environnement humide abrite une multitude d'animaux qui trouvent là tranquillité, abri et nourriture, comme par exemple ce couple d'oies Bernaches du Canada, qui revient fidèlement depuis quelques années pour y nicher.

Elles se baladent régulièrement dans la prairie toute proche et parfois même se font gentillement chasser par le cheval du voisin !

On dit que les oies sont de très bons gardiens : je confirme ! Elles s'en donnent à coeur joie lorsqu'un quelconque danger les menace ou que d'autres congénères veulent venir empiéter sur leur territoire. Elles le font alors savoir haut et fort !

Vivant d'habitude dans les zones herbeuses et humides, et ayant un régime végétarien, elles trouvent ici tout ce qu'elles désirent comme nourriture : une grande variété d'herbes, des plantes aquatiques, des graines de graminées et des baies.

Depuis une bonne quinzaine de jours, la femelle a commencé à couver au pied d'un arbre, bien au sec sur un lit de branchages. Elle a normalement déposé 4 à 8 oeufs blancs qu'elle doit couver de 23 à 30 jours.

Et les mâles veillent à sa sécurité ! Quand ce ne sont pas les colverts qui font office de gardes de corps, c'est son "mari" qui monte la garde dans l'eau.

C'est impressionnant de voir cette bête continuellement dans l'eau, tête comprise, qui ne fait aucun mouvement pour ne pas se faire repérer et donc, ne pas attirer l'attention sur sa belle.

Pour avoir été fort proche de lui pour prendre certaines photos, je peux vous dire que seul son cou a bougé pour lui permettre de me suivre sans se faire remarquer !

Il ne reste plus qu'à espérer que cette couvée arrive bien à son terme dans quelques jours, car l'année dernière, aucun poussin n'est venu agrandir la famille... Croisons les doigts !