Rosiers : Les dégâts de l'hiver

Nous sommes fin avril et je n'ai pas encore terminé la taille de mes rosiers ! Pas la peine de vous dire que j'ai plus d'un mois de retard. Bien sûr, les prolongations de l'hiver jusqu'à encore aujourd'hui sont en grande partie responsables de ce fait mais les rudesses du même hiver y sont aussi pour quelque chose.

Avant de vous expliquer, je tiens à préciser que toutes les photos que vous allez voir dans ce post (à l'exception de photos de rosiers en pleine floraison, naturellement !) ont été prises jeudi dernier.

J'ai donc tout un tas de rosiers, généralement des arbustes d'assez grande taille, que je n'ai pas osé tailler jusqu'à présent car ils me semblaient morts. Aucun bourgeon ne montrait le moindre petit bout de nez rouge. Certains me diront qu'il fallait les tailler à ras du sol. Comprenez que c'est difficile d'enlever des branches de plus d'1m50 voire parfois 2 m... j'ai donc attendu et j'ai bien fait car ce n'est que depuis quelques jours que par-ci par-là, je vois apparaître quelques maigres signes de vie.

Prenez par exemple Graham Thomas. Sur une tige qui paraissait morte, quelques points rouges sont maintenant visibles.

 

 Et il forme à la base une belle pousse pleine de vie !

Autre exemple : William Morris.

 

Des bourgeons sont apparus mais sur une seule tige...

Autre cas : Munstead Wood. Lui, je le croyais définitivement mort et j'en étais bien triste car je l'adore. Mais un tas de jeunes pousses sont apparues à la base et grandissent très vite !

 

Même observation pour Plaisanterie ou Wisley 2008, pourtant en forme.

Chez certains, j'ai dû me résoudre à couper toutes les tiges comme pour Bordure Nacrée qui repart de la base aussi.

D'autres, comme Eglantyne...

... ou Souvenir de Louis Amade, ne conservent qu'une seule tige encore vivante.

 

Parmi la trentaine de rosiers plantés en automne 2011, pas mal d'entre eux ont perdu beaucoup de tiges.

 

Ne parlons pas de Mme Caroline Testout, dont il ne reste qu'une seule tige valable aussi ! Il était dans un triste état lorsque je suis arrivée ici. Je l'avais bichonné pour lui faire retrouver son lustre d'autant. Peine perdue... Il est pourtant planté depuis 40 ans !!!

 

 

Je ne vous montre pas les Bouquet Parfait, Ballerina, Mélanie ou autre Félicia dont il ne reste qu'1/4 des branches initiales !

 

J'ai aussi des rosiers qui sont définitivement morts :(

 

Le premier, Mutabilis, dont je comprend la disparition, vu qu'il est réputé pour être sensible aux températures très froides. Dommage quand même, il faisait 2 m en tous sens.

Voici le genre de prise de vue que je ne verrai plus car les 2 rosiers grimpants de chaque côté de la gloriette ont passé l'arme à gauche aussi. Ils étaient les tous premiers rosiers plantés au jardin.

 

Parure d'Or

Grand Siècle

 

J'ai aussi un parterre où les dégâts sont très importants.

 

Gruss an Aachen à gauche et Phyllis Bide à droite fleuriront par-ci par-là.

 

Rosalita, à gauche, Rush au milieu (et de nouveau Phyllis Bide à droite) sont dans le même cas.

 

Mais le pire dans ce parterre, c'est mon Buff Beauty. Même s'il a 3 nouvelles pousses, elles aussi récemment apparues, le reste des branches est mort. Quel gâchis !!!

 

 

Je voudrais bien que quelqu'un m'explique pourquoi les rosiers anglais situés dans ce parterre ne semblent pas avoir souffert de l'hiver plus que d'habitude ?

Pourquoi tous les rosiers anciens du jardin se portent très bien même s'ils ont du retard dans le développement de leurs pousses ?

J'essaie de trouver une explication à cette hécatombe et je ne vois comme responsables que les courants d'air froids (le jardin est exposé à tous les vents surtout ceux du Nord et de l'Est) et les importantes chutes de neige de la mi-mars et les fortes gelées qui ont suivi.
La preuve avec cette dernière photo où on voit bien un bourgeon complètement grillé par le gel.

 

 

Soyons optimistes ! Il ne me reste plus qu'à espérer que la nature répare tous ces dégâts et m'offre quand même de belles roses, avant l'automne de préférence !!!